La classe créative et la prospérité urbaine : mythes et réalités [Recurs electrònic] : Marc V. Levine
Publication details: Montréal : INRS-Urbanisation, Culture et Société, 2004Description: 33 pOnline resources: Summary: Bref, la propagation de la théorie de la classe créative de Florida parmi les technocrates du développement économique est, en vérité, remarquable. Cette conquête intellectuelle est d’autant plus étonnante si l’on considère les deux faits suivants. Tout d’abord, une grande partie de ce que Florida écrit au sujet de l’importance croissante des emplois de la classe dite "créative" dans la structure professionnelle nord-américaine n’a rien d’original et a d’ailleurs été avancée par des auteurs comme Peter Drucker, Robert Reich et David Brooks. Deuxièmement, et ce qui est plus important, il n’existe pas l’ombre d’une donnée empirique pour étayer aucune des hypothèses centrales de la théorie de la classe créative relativement au développement économique urbain. Il n’existe pas de rapport entre la taille de la classe créative et la vitalité économique. De plus, les autres célèbres assertions de Florida –à savoir que les villes comportant un grand nombre de "bohèmes" et une forte population gaie sont gagnantes sur le plan économique, et que les villes prospères sont des villes "branchées" avec des cafés et des clubs de nuit à la mode attirant la class créative— ne sont étayées par aucune preuve. En fait, comme la majorité des résidents de la plupart des métropoles nord-américaines, les personnes occupant des emplois dits "créatifs" ont plutôt tendance à vivre dans les banlieues, fait qui nous porte à croire que les stratégies pour attirer la classe créative dans les régions métropolitaines ne servira pas à grand-chose pour revitaliser les villes centrales. Je présenterai mon exposé d’aujourd’hui en trois parties. En premier, j’examinerai brièvement les principaux éléments de la thèse de la classe créative et mettrai en lumière ses lacunes méthodologiques et conceptuelles. Deuxièmement, je présenterai des preuves empiriques relativement à certaines des principales assertions de Florida sur le rapport entre la classe créative et la prospérité économique urbaine. Troisièmement, j’examinerai brièvement certaines des implications de ces conclusions en matière de politique. Malheureusement, la thèse de la classe créative n’est qu’une autre mode ridicule chez les universitaires. C’est une démarche qui, par son influence sur les technocrates du développement économique et les dirigeants municipaux, menace de dilapider des ressources précieuses au profit d’efforts futiles pour "concurrencer en matière de créativité". C’est une sirène qui distrait notre attention des véritables problèmes des villes nord-américaines : l’étalement urbain et la polarisation régionale, les désinvestissements des grandes sociétés dans les villes-centrales, la crise fiscale perpétuelle des villes-centrales et la détérioration des infrastructures municipales (y compris le capital social et humain). (Font: Introducció) .Item type | Current library | Collection | Call number | Copy number | Status | Date due | Barcode | |
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[Introduction] -- Démystifier la thèse de la classe créative -- Classe créative et prospérité urbaine : les preuves -- Conclusion, et les implications en matière de politique
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